Nicolas Prost: Il a hérité des qualités de son père …

Posté le 13/04/2022

Fort d’une voiture fiabilisée, partageant l’habitacle avec le même équipier que la saison passée dans un team où il semble s’épanouir, Nicolas Prost se lance à l’assaut d’une nouvelle saison de déchainement sur l’asphalte dans le championnat de France FFSA GT4 ainsi qu’en F3 Ultimate.

2021 aurait pu s’achever d’une plus belle manière encore. L’héritier du quadruple champion du monde de Formule 1 a bien failli réaliser un doublé mémorable à l’heure de souffler sur quatre décennies d’une vie vouées à l’automobile. Car les bougies, Nicolas Prost y a recours pour ranimer, un peu plus fort chaque année, la flamme du sport qui brûle en lui.

Pour ses quarante ans, en 2021, l’ex pilote de développement du Lotus F1 Team a renoué avec ses premières amours, au volant d’une Formule 3 Tatuus et s’est vu couronné en Ultimate Cup Séries avec une confortable avance. « Jusqu’à être trop vieux, cela fait quand même plaisir de remporter un titre de monoplace ! Elle demeure la discipline qui m’a toujours animé. Cette saison, on repart avec la même équipe, dans l’optique de conserver notre titre : c’était tellement agréable tant humainement que sportivement. »

Les objectifs seront, par ailleurs, assez proches en GT4. Sociétaire du team CMR depuis deux saisons, après avoir quitté Redelé Compétition en 2019, Nicolas Prost tentera de vaincre le signe indien sur le circuit Paul Ricard en octobre prochain. « Bien sûr nous étions nombreux à pouvoir jouer le titre, mais 2021 était quand même la deuxième année de rang qu’on le perdait lors de la dernière course », regrette le pilote de l’Alpine A110 #36. « Je n’aime pas critiquer, mais nous n’avions pas une BOP (balance de performance, ndlr) très favorable au Castellet. Quoi qu’il en soit, c’est un championnat relevé et pour le gagner il faut un peu de chance ou des évènements qui vont dans le bon sens. Malheureusement, cela n’a pas été le cas l’an passé. »

Cap sur 2022

« Comme la saison dernière, il devrait y avoir une belle bagarre, avec de nombreux équipages compétitifs. Il faudra donc essayer de gagner lorsque le contexte sera favorable pour l’Alpine et d’engranger le maximum de points lorsque ce sera moins le cas. » 

Avec une voiture désormais fiabilisée après plusieurs mois de courses et d’optimisation, le duo qu’il forme avec Rudy Servol devrait jouer les premiers rôles. « Il n’y a pas de raison de faire de beaucoup évoluer la voiture, elle fonctionne bien. D’autant qu’on est malgré tout dans une période où il faut tenter de maitriser les coûts. »

Le seul indicateur de compétitivité qui pourrait redistribuer les cartes, dès les premiers tours de piste à Nogaro le week-end prochain, repose sur le nouveau train de pneus proposé par la firme Pirelli. Dans des catégories, comme le GT4, où l’aérodynamisme n’est pas le protagoniste de la performance, ce vecteur d’adhérence peut revêtir un rôle essentiel. « La journée de test, fin mars, nous a permis de nous concentrer sur cet élément pour mieux l’appréhender : ce sera comme d’ordinaire, l’une des clés pour parvenir à être performant. »

Réponse sur l’asphalte dès vendredi après-midi et les premiers essais libres de GT4 sur le circuit Paul Armagnac de Nogaro !

Texte et photos : Romain Perchicot