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Pour sa première saison en monoplace après seulement un an de karting, Louis Schlesser, fils de Jean-Louis, ancienne gloire du sport automobile, a réalisé ses premiers tours de roue avec maestria sur le circuit de Nogaro.
D’aucuns s’illustrent dans le sport roi, à l’image de Fabien Barthez, animateur du championnat de France FFSA GT4 jusqu’en 2022. D’autres lui préfèrent la petite reine dont l’épreuve phare qui sillonne l’Hexagone fera étape à Nogaro en juillet. Louis Schlesser porte quant à lui un patronyme convoquant un riche héritage dans la lignée des chevaux vapeurs. Fils de Jean-Louis, multiple champion du monde de rallye-raid, le (désormais) jeune pilote n’a pourtant pas été bercé par les odeurs d’échappements ou la poussière constituant le terrain de jeu privilégié de son paternel. « Mon père m’a toujours encouragé à m’investir dans le sport auto, mais je n’accrochais pas tellement dans ma jeunesse. Ce n’est qu’à 15 ans que j’ai commencé, raconte Louis. Mais j’ai immédiatement été piqué par le virus. Et j’ai démarré une saison de karting. »
La progression est alors éclair puisque le jeune homme se retrouve, seulement un an plus tard, propulsé aux commandes de la référence des formules de promotion, inaugurée il y a 30 ans par le truchement de la Formule Campus. « Je n’ai que très peu d’expérience en comparaison des autres pilotes, reconnait-il. Je m’entraine certes beaucoup chez moi sur le plan physique, sur simulateur ou grâce à de l’analyse vidéo, toutefois j’ai uniquement réalisé un essai en septembre et quelques séances cet hiver. »
Pour son entrée en matière vendredi, le sociétaire de la FFSA Academy s’est illustré aux côtés des redoublants Enzo Peugeot ou le local de l’étape Romain Andriolo en signant notamment le meilleur temps de la deuxième séance d’essais libres. D’autant que le plateau s’annonce particulièrement relevé cette saison. Lors des tests hivernaux, sur la trentaine de pilotes issus de neuf nationalités, une demi-douzaine se tenaient en deux dixièmes. Sur le circuit gersois, technique et exigeant en matière de gestion des pneumatiques, la qualité du pilotage devrait être déterminante et donner de bonnes indications quant aux potentiels leaders à l’issue des 7 meetings de 2023. Des éléments que valident Louis Schlesser. « C’est important de ne pas trop chauffer les pneus et de bien anticiper leur dégradation. J’ai un peu cherché mes marques lors de la première séance et j’ai peiné à me remettre dans le rythme mais ensuite j’ai plutôt été satisfait de mes chronos. »
Avec son père à ses côtés, le pilote de la #61 a mis toutes les chances de son côté. « J’espère progresser rapidement, obtenir une bonne place au championnat et qui sait, gagner quelques courses. Mais également, profiter des conseils de mon père ce week-end à Nogaro. Il a gagné ici et participé à de nombreuses courses, son expérience me sera, sans nul doute, très utile. »
« J’ai été très agréablement surpris par les débuts de Louis, commente son père Jean-Louis. Il se lance dans le grand bain et j’ai le coeur serré. Il fait beaucoup d’efforts. Ma dernière victoire en France, je l’ai remportée ici à Nogaro, en Tourisme. La convivialité ne quitte pas le Gers bien que tout se soit professionnalisé. J’essaierai de lui apporter mon expérience. »