FEBREAU, RDV SUR LA 1ERE MARCHE

Posté le 10/04/2023
Parade Pâques 2022
JULIEN FEBREAU : RENDEZ-VOUS SUR LA 1ERE MARCHE DU PODIUM !

A peine revenu de ses pérégrinations aux Antipodes, Julien Febreau a sauté sur l’occasion de passer de l’autre côté des rails. Dans la foulée de son travail de journaliste spécialisé, la voix de la F1 française était ce week-end le pilote VIP invité par l’Alpine Elf Europa Cup. « J’essaie de récupérer du décalage horaire du week-end dernier, j’en suis presque remis, mais c’est vrai que les 22 heures de vol et les 9 heures de décalage piquent un peu » avoue-t-il sans laisser la fatigue ternir sa gourmandise du sport et du terroir. « La meilleure préparation ? Canard du Gers, foie gras et boissons locales délicieuses à consommer avec modération ! » lâche-t-il dans un clin d’œil. 

De Melbourne à Nogaro, d’un chaudron de la F1 à l’un des creusets du sport automobile hexagonal, Julien prend soin de toutes ses amours… qui le lui ont bien rendu avec deux victoires dans la catégorie Challenger et une remontée de la 14ème à la 7ème place au général de la première course, de la 17ème à la 11ème dans la seconde. Rendez-vous sur la 1ère marche du podium… 

 

Que représentent les Coupes de Pâques pour toi ? 

Elles sont mythiques ! Elles marquent l’ouverture des saisons de compétition en France. Nogaro est un lieu historique et, quand j’étais petit, j’entendais parler des Coupes jusque dans ma Bretagne natale ! Par analogie avec Monaco qu’on aimait quand la F1 roulait jeudi, samedi et dimanche (ndlr : la F1 roulait à l’origine le week-end de l’Ascension), on aime Nogaro pour son format particulier : on roule le lundi de Pâques ! Ça donne une atmosphère particulière et on sait que les passionnés viennent de partout, pas seulement du grand sud-ouest. Aussi longtemps que je pourrai venir ici, je le ferai. J’ai la chance d’être installé ici pendant quelques jours dans la campagne au milieu des vignes et c’est tellement agréable, c’est un bol d’énergie ! 

 

Nogaro + Alpine, c’est un double retour aux sources en quelque sorte. 

Ma dernière course à Nogaro en Alpine remontait à quatre ans, mais j’avais roulé ici en Clio en 2022. Il y a des similitudes entre les deux voitures : il ne faut pas les brutaliser ! On est tenté de freiner tard mais ce n’est pas payant. Il faut freiner tôt pour pouvoir réaccélérer tôt. Il ne faut pas céder à la tentation du gros frein tardif qui est toujours très excitant dans une voiture de course.  

 

Que préfères-tu sur ce tracé : la griserie de la vitesse dans les longues lignes droites ou le pilotage technique des deux enchaînements de virages ? 

Le mix des deux ! C’est un circuit complet avec des portions rapides et des parties techniques dans lesquelles il faut être très fin. Et puis il faut aussi avoir un gros cœur dans les virages 2 et 3 pour aller au-delà des vibreurs. On se fait secouer, mais il faut résister et accepter que la voiture est très vivante. J’aime beaucoup ce circuit à l’ancienne où on sent qu’il y a un énorme vécu.  

 

Comment se faire une place au soleil parmi les pilotes chevronnés de cette discipline ?  

On se met derrière eux ! Il serait illogique que je fasse jeu égal avec des pilotes affutés, dont c’est le métier et qui sont physiquement affutés. Ils sont très pointus, ils vont vite, ils se tirent la bourre, moi je fais le gentleman. 

 

Y aura-t-il d’autres courses à ton programme ? 

Du fait du calendrier F1, Nogaro est le seul meeting que je peux honorer en Alpine. Mais je ferai quelques autres épreuves, dans d’autres disciplines. Ça passe au cordeau car mon emploi du temps de journaliste ne me permet pas d’en faire plus. 

 

Est-ce frustrant de ne pas rouler plus souvent pour mettre en pratique ce que tu apprends à Nogaro ? 

Non, pas trop dans la mesure où je ne suis pas pilote. C’est acté dans ma tête. Je sais que pour être un vrai pilote il faut savoir régler des voitures et jouer devant, rouler au dixième de seconde près. Je suis gentleman driver et ça me va très bien ! Quand je prends le volant, je sais pourquoi je ne suis pas devant et ça ne me pose aucun souci, mon challenge est face à moi-même car il y a tellement matière à progresser dans ce domaine !