Dans la famille Carrée, la passion se calcule à la puissance 4 : Mickaël, pilote amateur depuis 20 ans, est à la barre de l’équipe T2CM et au volant de sa Clio des championnats Europe et France.
Son épouse Jennifer est la cheffe d’orchestre de la logistique, leurs deux enfants – 12 et 15 ans – préparent l’avenir et endossent avec bonheur le rôle de fans les week-ends de course. Puissance 4 donc… « Et même puissance 5, » sourit Mickaël, « Monza, notre chienne, est la mascotte de l’équipe, elle vient sur les circuits avec toute la famille ! » ajoute ce passionné pur sucre, engagé en Gentlemen Cup en 2024.
Quelle est la vocation de T2CM ?
Assouvir notre passion de la course ! Au départ, en 2002, c’était une association qui servait à trouver des partenaires. C’est devenu une société il y a trois ans.
Comment êtes-vous arrivé au sport automobile ?
J’ai suivi mes premières Coupes à 14 ans, en tant que spectateur. Depuis, c’est addictif ! Je suis originaire de Normandie, mais avec ma famille on allait à Montlhéry, Rouen-les-Essarts et Nogaro. Il y a 20 ans, je suis passé de l’autre côté de la barrière : de spectateur à pilote.
Retrouvez-vous dans le public de Nogaro la passion qui était la vôtre à 14 ans ?
Oh oui ! J’adore transmettre et donner du plaisir. Nous ne sommes que des amateurs, mais la passion nous nourrit. A Nogaro, on laisse entrer les gens dans la structure, monter dans les voitures. Partager est essentiel pour faire vivre notre sport.
Vos enfants vont-ils marcher sur vos traces ?
Mon fils entre dans la filière Bac Pro maintenance automobile. Son souhait est de poursuivre ses études à Nogaro, l’Ecole de la Performance ou au lycée d’Artagnan. On ne l’a pas forcé !
Votre profession est bien loin du sport automobile : superviseur dans l’armement…
C’est une autre ambiance, ce n’est pas un métier-passion, mais il faut vivre et manger. Le message est clair : tout est possible quand on laisse la passion vous guider. Le sport auto n’est pas réservé à des patrons richissimes. En Clio et d’une manière générale, Jean-Louis Carponcin est un exemple pour nous tous : à 74 ans il a toujours la même passion et un bon coup de volant.
Venir à Nogaro ça représente quoi pour un nordiste ?
L’atmosphère y est unique ! L’odeur des magrets et des saucisses, les sourires du public, on ne vit ce phénomène qu’aux Coupes de Pâques. Ce sont nos 24 heures du Mans, à notre échelle. Nogaro, c’est un médicament pour la tête et pour le corps. Quand on en repart, on se sent tellement bien, et on a l’impression d’avoir fait une cure d’un mois !