Coupes de Pâques : un grand succès avec une météo printanière

Posté le 18/04/2022

L’affluence du public dimanche sur les abords du tracé Paul Armagnac de Nogaro laissait présager des chiffres satisfaisants pour les organisateurs. Le lundi, légèrement moins dense que la veille donne un global de 28 240 spectateurs sur les trois jours. Une augmentation de 19% comparativement aux Pâques 2019, 2020 s’étant déroulées en août avec une jauge et l’an dernier elles furent organisées à huit clos.

Il est vrai que cette édition avait tout d’une grande avec sept plateaux aussi variés que attractifs, que le mixe entre Grand Tourisme, monoplace, berlines donnait une grande envie au public de venir pour se rincer les yeux ! Dans les allées des paddocks noires de monde, on ressentait le besoin de s’évader, de passer du bon temps en famille ou entre amis et de partager.

Il est certain aussi que la présence de 197 pilotes incitait à une rencontre pour quémander autographes, selfie avec Nicolas Prost, Julien Febreau, Anthony Beltoise, Dorian Boccolacchi  pour les plus connus…

Le soleil fut généreux au point de prendre quelques bons coups sur la peau car, la teneur des courses fut d’un tel éclat sportif que rester sur place était une obligation. Dix-sept courses, autant de podiums… on en redemanderait presque davantage après tant de spectacle mais, le rideau est tombé… 

 

F4 : Hugh Barter, double vainqueur en F4 à Nogaro

Pas moins de huit pilotes différents ont escaladé le podium du circuit Paul Armagnac en ce week-end de Pâques, qui marquait le lancement du Championnat de France F4 certifié FIA. Pas de doute, la lutte pour le titre s’annonce passionnante en 2022. De 14 l’an passé, la FFSA Academy est passée à un effectif de 24 monoplaces. Parmi les pilotes issus de 11 nationalités, certains ont déjà dévoilé un gros potentiel. C’est le cas de Hugh Barter, qui a choisi de redoubler dans la catégorie. Auteur de la pole position, l’Australien a parfaitement résisté au Japonais Souta Arao pour remporter la Course 1. Mieux parti que Pierre-Alexandre Provost, Elliott Vayron complétait ce premier podium de la saison. La grille inversée pour les 10 premiers des qualifications permettait à un autre Japonais, Yuto Nomura, de s’imposer après avoir pris le meilleur sur Enzo Peugeot. Le Belge Lorens Lecertua gagnait son duel pour la 3e place face au Suisse Dario Cabanelas, sous les yeux d’Enzo Geraci. Barter enfonçait le clou dans la Course 3 en s’imposant malgré un incisif Provost. Troisième, le Champion F4 Junior 2021 Alessandro Giusti confirmait qu’il serait bien un candidat au titre cette saison.

 

GT4 : Spectaculaire début de saison pour le FFSA GT 

Faire la liste de tout ce qu’il s’est passé en 60 minutes durant la deuxième course du Championnat de France FFSA GT à Nogaro apparait comme une mission impossible. Pour clôturer ces Coupes de Pâques ayant permis de retrouver le public en nombre, on a assisté à une sorte de feu d’artifice.

Le poleman Enzo Joulié profitait d’une hésitation de ses poursuivants pour virer en tête dans le premier virage avec quelques longueurs d’avance sur ses adversaires. Si le début de course était relativement limpide en tête avec Enzo Joulié creusant l’écart face à Gaël Castelli, c’est Ricardo van der Ende qui dynamitait le peloton. Parti depuis la 13e place, le pilote de la BMW M4 GT4 #17 de L’Espace Bienvenue remontait vers le top 5 en enchainant les dépassements. 

Juste avant l’ouverture de la fenêtre de changement de pilote, un accident au bout de la ligne droite de l’aérodrome impliquant Paul Paranthoen, Angélique Detavernier et Mathieu Casalonga provoquait une neutralisation de la course.

Plongeant dans la voie des stands avant même la montée en piste de la Safety Car, Sacha Bottemanne passait le relais à Lonni Martins. Si l’Audi R8 LMS GT4 #6 du Team Fullmotorsport se retrouvait en tête après la fenêtre de pit stop, la voiture recevait une pénalité pour excès de vitesse dans la pitlane. En ne respectant pas le Drive Through, Martins et Bottemanne étaient exclus de la course.

Hugo Chevalier n’avait pas attendu cette pénalité pour reprendre les commandes. Avec Enzo Joulié, il remportait sa première victoire en FFSA GT sur la Mercedes-AMG GT4 d’une équipe Akkodis ASP jouant pratiquement à domicile. « Une première pole position au général pour Enzo, qui a fait un super tout en qualifs, et une belle remontée pour moi en fin de course pour déjouer le trafic… Je pense que nous pouvons être fiers de notre prestation », confiait Hugo Chevalier. 

Déjà sur le podium de la classe Pro-Am dimanche, Alban Varutti et Julien Piguet ont confirmé la bonne forme de la nouvelle Porsche 718 Cayman GT4 RS Clubsport. Le duo de l’équipe AVR-Avvatar s’est non seulement imposé dans la catégorie, mais il prend aussi la tête du championnat devant Rodolphe Wallgren et Arno Santamato, deux fois deuxièmes ce week-end avec l’Audi R8 LMS GT4 #888 du CSA Racing. Après le Drive Through infligé à Fabien Barthez et Jim Pla, Romano Ricci et Valentin Hasse-Clot se classaient troisièmes en Pro-Am sur l’Aston Martin #13 du Mirage Racing. On saluait aussi la belle entrée en matière des nouveaux venus Stéphane Auriacombe-Corentin Tierce et de Sandro Perissoutti-Ronald Basso, respectivement quatrièmes et cinquièmes. 

 

Porsche Carrera Cup : Marvin Klein intouchable (© Alexis Goure)

Auteur de la pole position pour la Course 2, Marvin Klein (CLRT) retrouvait Dorian Boccolacci (Martinet by Alméras) à ses côtés. Troisième la veille, Boccolacci se montrait menaçant dès le départ et perdait tout espoir de bien figurer au classement général en sortant trop large dans les premiers virages. Pire, il devait abandonner quelques minutes plus tard sur un contact. 

Devant, Klein parvenait à distancer un Alessandro Ghiretti (Martinet by Alméras) menaçant en début de course. Délesté de toute menace, Klein en profitait pour signer le meilleur temps au tour avant de remporter avec autorité une deuxième victoire dans le Gers. Déjà présent sur le podium dimanche après midi, Ghiretti marquait une nouvelle fois les points de la deuxième place qui lui permettaient de rester au contact du leader de la Porsche Carrera Cup France 2022. 

Peu épargné par la pénalité de 5 secondes, Evan Spenle (CLRT) démontrait toute sa pointe de vitesse et préservait ainsi sa place sur le podium devant Victor Blugeon (ABM). Mathieu Martins (Pierre Martinet by Alméras), lauréat du Porsche Carrera Cup France Junior Programme 2022, complétait le Top 5, signant ainsi des débuts remarqués. Rapide et incisif, le Danois Bastien Buus (Allied-Racing) accrochait la sixième place après un ‘Drive-through’ à l’issue d’un contact avec le malchanceux Louis Perrot (TFT Racing). Jérôme Boullery (Racing Technology) se distinguait une nouvelle fois au sein du peloton de Pro-Am. Il devançait Christophe Lapierre (Pierre Martinet by Alméras) qui prenait l’ascendant sur Sylvain Noël (Racing Technology) dans le dernier tour. Sébastien Dussolliet (ABM) s’installait un peu plus comme la référence en AM avec une nouvelle victoire devant Sébastien Poisson (ABM) et Patrick Charlaix (TFT Racing).


TC : le duel Clairet-Briché continue, premier podium pour Bouteiller (© SRO/ Twenty One Creation)

Régnant en maître sur le Circuit Paul Armagnac de Nogaro depuis le début du meeting, Teddy Clairet a, comme lors de la course longue, a mené ce premier sprint de 25 minutes de bout en bout sur la Peugeot 308 RC #20 du Team Clairet Sport. Pourtant, le citoyen de Clamart (Île de France) n’a jamais pu relâcher la pression, notamment lorsqu’il devait gérer la relance après une neutralisation de la course par la voiture de sécurité.

 « L’avance n’a jamais été très confortable et j’ai dû pousser fort en permanence pour être sûr de ne jamais laisser la moindre opportunité à mes adversaires », confiait Teddy Clairet avant de monter sur le podium.

Quand il parle de ses adversaires, c’est notamment Florian Briché, constamment en embuscade, et de nouveau sur la deuxième marche d’un podium qu’a découvert Vincent Bouteiller. Après un début de week-end compliqué, le jeune pilote de 17 ans a parfaitement résisté à la pression exercée par Sébastien Thome (Peugeot 308 RC #19 – Team Clairet Sport) pour rentrer une première fois dans le top 3.

Derrière eux, Julien Jacob-Cano parvenait à prendre le meilleur en fin de course sur Jean-Mathieu Leandri, qui poursuit son apprentissage des compétitions en circuit. Après un spectaculaire tête-à-queue de Florian Teillais dans le dernier virage, le Corse était le mieux classé des pilotes de BMW M2 CS Racing. Derrière lui, on retrouvait dans l’ordre Pierre-Hugo Dubost et Mickaël Alaurent, qui se sont aussi livré une belle lutte, Carla Debard et Florian Teillais, finalement 10e après sa figure de style. 


Clio Cup : Marc Guillot s’impose, Nicolas Milan fait le plein de points (© DPPI/ Greg Lenormand)

Troisième de la première course de l’année disputée la veille, Marc Guillot (Milan Compétition) s’est imposé sans trembler sur le Circuit Paul Armagnac. Deuxième sur la grille de départ, le Français a pris l’ascendant sur Nicolas Milan (Milan Compétition) au deuxième tour avant de contrôler les débats jusqu’à l’arrivée. Troisième ce lundi, David Pouget (GPA Racing) repart du Gers en tête de la Clio Cup France. En parallèle, Mathieu Lannepoudenx (Milan Compétition) et Mathieu Rigoulet (Vic’Team) l’ont respectivement emporté en Challengers Cup et Gentlemen Drivers Cup.

Le plateau de la Clio Cup se retrouvait moins de vingt-quatre heures après la victoire de David Pouget pour la deuxième séance de qualifications. Relégué en dehors du podium hier après l’une de ses rares erreurs, Nicolas Milan attendait les dernières secondes pour souffler la pole position à Marc Guillot et David Pouget, tous deux séparés par un millième de seconde. Le top cinq était à nouveau complété par deux Challengers, Alexandre Finkelstein (GPA Racing) et Mathieu Lannepoudenx à l’issue d’une session marquée par le drapeau rouge provoqué par Alexandre Albouy (GPA Racing).

Nicolas Milan conservait l’avantage à l’extinction des feux avant d’être immédiatement mis sous pression par Marc Guillot alors que David Pouget résistait aux attaques de ses poursuivants, désormais menés par Mathieu Lannepoudenx, nouveau leader en Challengers Cup. La hiérarchie évoluait toutefois vite puisque Marc Guillot profitait d’un blocage de roues de Nicolas Milan pour s’emparer des commandes au deuxième tour.

Le peloton s’animait aussi avec de belles passes d’armes entre Léo Jousset (Milan Compétition), Guillaume Maio (GM Sport), Joran Leneutre (JSB Compétition) et Aurélien Renet (JSB Compétition), ainsi que la remontée d’Alexandre Albouy, parti du fond de grille après son accident en qualifications. En parallèle, Michel Leal (Milan Compétition) et Laurent Dziadus (Team Lucas) étaient contraints à l’abandon.

Au fil des passages, les trois hommes de tête distançaient leurs rivaux tout en se tenant en moins d’une seconde. Malgré plusieurs boucles d’observation, Marc Guillot conservait fermement la première position tandis que Nicolas Milan préférait assurer de gros points, cette manche ne récompensant que les concurrents engagés en Clio Cup France – alors que son équipier a fait le choix de la Clio Cup Europe et Clio Cup Eastern Europe en 2022.